Date de publication: 13 mars 2024 / Santé / Author : Veng Thavong
« Désormais, quiconque ne respecte pas les normes professionnelles s’expose à des sanctions ». Voilà le rappel à l’éthique adressé aux pharmaciens du pays le mois dernier par le ministère de la Santé à l’occasion d’une réunion de l’Association des pharmaciens de Phnom Penh à laquelle ont participé quelque 1000 professionnels.
Avec cette réunion, le ministère de la santé, par la voix de Ben Botta, sous-secrétaire d’État au ministère et président du Conseil national des pharmaciens, avait pour objectif de rappeler aux praticiens le cadre juridique de l’exploitation d’une officine et les règles auxquelles est soumise la vente des médicaments.
Vente de produits ne disposant pas d’autorisation de mise sur le marché du ministère ou de produits sans étiquettes ni notices, dates de péremption occultées, vente au détail sans prescription, etc., les manquements aux obligations légales au détriment de la santé des patients sont malheureusement courantes dans les officines.
La menace d’un retrait de la licence suffira-t-elle à mettre fin à des pratiques délictueuses et dangereuses pour la santé publique ? Le Hay Ly Eang, président des Laboratoires PPM, en doute. « Le vrai problème, c’est le nombre excessif de pharmacies. L’écrasante majorité des étudiants en pharmacie crée une officine une fois diplômés. Toutes ne peuvent pas bien marcher. Alors cette concurrence acharnée entraine des dérives », analyse-t-il. Jugeant « cosmétique » ce rappel à l’ordre, le Dr Hay Ly Eang estime que le ministère devrait agir « en amont » dans la chaine de distribution des médicaments.